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La cour de récréation

Le déploiement des ateliers au cours des quatre années suit une logique progressive, partant de l’environnement proche des élèves — l’espace de la cour de récréation qu’ils pratiquent quotidiennement — pour s’élargir aux quartiers environnants, puis à « l’héritage olympique » du Village Olympique et Paralympique (VOP), à sa transformation en quartier urbain en prise avec  les berges de Seine et traversé par le mail Finot.

Certaines classes ont pu participer aux ateliers sur une période de quatre années consécutives, suivant un rythme régulier d’ateliers mensuels. Cela a permis une acquisition continue de compétences et de savoirs, tout en servant de support à des activités pédagogiques alignées sur le programme scolaire.

D’autres classes ont pris part à la démarche sur une seule année, dans le cadre d’ateliers intensifs concentrés sur quelques jours. Ce format a favorisé un travail approfondi et une forte cohérence dans les propositions, tout en mettant l’accent sur les enjeux écologiques et les méthodes de travail en collectif.

Les ateliers concernant les établissements scolaires se sont principalement focalisés sur l’aménagement des cours de récréation. Les intervenant·e·s ont pu éveiller les élèves aux enjeux d’inclusion et d’écologie, dans la continuité du programme des « cours oasis » porté par le département de la Seine-Saint-Denis.

En s’appuyant sur leur expertise d’usagers des cours, les élèves ont exprimé leurs ressentis et leurs aspirations, qu’ils ont traduits dans des modélisations réalisées sur Minetest. La pertinence de ces contributions nourrit les réflexions des concepteurs et des maîtres d’ouvrage.

Ainsi, un architecte a ajusté son projet de cour pour mieux prendre en compte la cohabitation de certains usages, et un lycée professionnel a initié la création d’un FabLab inspiré par le travail des élèves.

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Le quartier proche

Le travail mené sur des espaces publics proches des établissements scolaires et des lieux d’habitation des élèves s’appuie sur des projets d’aménagement en cours ou à venir.

Ces projets concernent des lieux limitrophes des établissements (parvis, jardins), des espaces publics existants à transformer, ou encore de futurs espaces publics intégrés dans des opérations d’aménagement ou de renouvellement urbain.

Des activités pédagogiques sont élaborées par les enseignants, notamment en cours d’histoire-géographie, d’anglais, de français, de mathématiques ou de technologie. Des collégiens préparent l’oral du brevet des collèges sur la base de la démarche UNEJ, et des lycéens en filière professionnelle en font leur « chef-d’œuvre ».

La création d’un « atlas du quartier » permet de montrer que le territoire est en constante évolution. Les élèves découvrent que la ville n’a pas toujours existé sous sa forme actuelle : elle résulte de grandes transformations, parfois liées à des histoires familiales récentes (immigration, désindustrialisation, construction et démolition de bâtiments). Comprendre ces évolutions leur permet d’y participer en citoyens éclairés, en tenant compte des enjeux écologiques et sociaux contemporains.

Les balades urbaines et enquêtes de terrain invitent les élèves à observer les aspects positifs et négatifs des sites et à repérer des traces du passé, qui confèrent au lieu une certaine « épaisseur » historique.

Des rencontres et entretiens avec des habitants ou des acteurs des projets urbains permettent d’aborder la dimension inclusive de l’aménagement, en explorant différentes visions de la ville.

Ici encore il n’est pas attendu des élèves qu’elles et ils proposent des projets directement réalisables, mais qu’ils puissent nourrir le travail des concepteurs en exprimant leur vécu des différents lieux, leurs attentes, leurs craintes, et de manière créative leurs imaginaires pour réenchanter la ville.

Les équipes de maîtrise d’œuvre, ayant assisté aux présentations des élèves, disent trouver dans ces contributions une matière riche et inspirante, résonnant de manière inattendue avec leurs propres imaginaires.

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L’héritage du VOP

La mobilisation de moyens exceptionnels fait des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) un puissant vecteur de transformation territoriale, notamment à travers des projets majeurs de transport, d’équipements et d’espaces publics.

Les JOP ont également un impact culturel, en promouvant les valeurs sportives de « fair-play », et un impact en santé publique, en incitant à une pratique quotidienne de l’activité physique. Ces enjeux, liés à un « urbanisme sportif », sont mis en avant par le CDOS 93, partenaire de la démarche UNEJ.

Sensibilisé·e·s à l’importance de l’activité sportive et à des pratiques urbaines innovantes, les élèves ont suivi le projet du village des athlètes et contribué à sa phase « héritage » en travaillant sur la transformation du mail Finot et des berges de Seine. Le mail Finot, axe paysager structurant du village des athlètes, relie les quartiers environnants aux berges de Seine et se compose de deux séquences :

  • L’une, bordée par les rez-de-chaussée des constructions, est dédiée aux promenades, loisirs et jeux.
  • L’autre, en coteau descendant vers les berges, offre des vues dégagées sur le paysage de la Seine.

Les berges, quant à elles, disposent d’une grande terrasse surplombant la Seine, ainsi que de pontons et points d’amarrage pour péniches et barges. Les élèves ont exploité ces caractéristiques pour proposer des aménagements répondant à leur question centrale : en quoi ces nouveaux espaces publics peuvent-ils les concerner et devenir attractifs au-delà de leur quartier ?

Les projets tirent parti des atouts du mail Finot : sa linéarité devient un parcours thématique incitant à explorer chaque étape, sa topographie permet d’aménager des points de vue et des gradins pour diverses activités, et l’attrait du fleuve inspire un « village aquatique » avec des plages, baignades, sports nautiques, pêche et guinguettes.